Germanie

La "Germanie" est un concept créé par César pour désigner la région allant du sud de la Scandinavie au Rhin et à la Vistule, en Pologne actuelle.

La Germanie ne forme pas un ensemble homogène. Comme les tribus gauloises, les multiples groupes qui l’habitent sont autant d’unités indépendantes les unes des autres.

Ils sont très nombreux : Chérusques, Cattes, Sicambres, Bructères, Hermondures, Marcomans… On les connaît assez mal. Ils ont laissé peu de traces archéologiques et pas de documents historiques. Des auteurs romains en parlent mais eux-mêmes les appréhendent mal, quand ils ne sont pas franchement hostiles aux « barbares ».

Ces derniers n’ont pas de « rois » à proprement parler mais des chefs simplement reconnus pour leur bravoure. Beaucoup de décisions sont prises de manière collective par l’assemblée des hommes libres, nobles ou non. Comme à Rome, ceux-ci peuvent posséder des esclaves.

Les rapports des Germains avec la Rome d’Auguste sont souvent d’une grande brutalité mais, avec Arminius et la bataille de Teutobourg, ils parviennent définitivement à échapper son emprise.

On pense aujourd’hui que les Germains sont pour la plupart des tribus mobiles qui occupent des territoires extensifs.

Leurs terres sont souvent aussi difficiles à traverser qu’à exploiter à cause du relief accidenté et du couvert forestier très dense. L’agriculture a donc de très faibles rendements. Au début de notre ère, les Germains vivent surtout de cueillette et de chasse.

Pendant les périodes de paix, ils commercent avec l’empire romain le long de sa frontière. Ils vendent du bois, des animaux pour les jeux du cirque, des fourrures, du cuir, du sel et de l’ambre contre des produits du sud de l’Europe : vin, huile, céramiques, verre…

Progressivement, à partir de l’époque d’Auguste, des axes commerciaux et même des centres d’habitats peuplés de marchands romains se développent le long des voies fluviales et des lignes de crêtes. Ces centres restent actifs plusieurs siècles, jusqu’aux premières grandes migrations des peuples de l’est au IIIe siècle de notre ère.