Crète
Présentation
Province romaine
La Crète est une grande île de Méditerranée orientale, berceau d'une civilisation originale : la civilisation minoenne.
Histoire
La Crète fait aujourd’hui partie de la Grèce, mais il n’en a pas toujours été ainsi. À l’âge du bronze, la grande île est le berceau d’une civilisation originale encore très mystérieuse : la civilisation minoenne. Elle doit son nom, dérivé de celui du mythique roi Minos, à Arthur Evans, l’archéologue à l’origine des premières grandes fouilles en 1900.
La civilisation minoenne naît dans l’île vers 2600-2100 av. J.-C. quand arrivent des groupes de migrants venus d’Anatolie, en Turquie actuelle. Ils font entrer la Crète dans l’âge du bronze et permettent l’essor de relations entre elle et l’Asie Mineure.
Vers – 2000 apparaissent les premiers « palais » : Knossos, Phaistos et Malia. Ces gigantesques constructions richement décorées comprennent habitations, ateliers, entrepôts et sanctuaires organisés autour d’une grande cour. On ignore encore leur fonction exacte : résidence royale ? centre administratif ? commercial ? Tout cela à la fois ? Toujours est-il que ces « palais » subissent une série de catastrophes à partir de 1620 -1600 av. J.-C. On se demande toujours s’il s’agit de tremblements de terre ou d’incendies volontaires occasionnés par des guerres, par exemple. Vers – 1400, un ultime événement de ce type cause la chute de Knossos, le dernier « palais » encore debout. Les Mycéniens, un peuple du Péloponnèse, en profitent pour s’implanter en Crète et en prendre le contrôle. L’île devient une dépendance du continent pour de nombreux siècles.
L’incursion des Mycéniens est suivie de beaucoup d’autres. Dès – 1100, c’est au tour des Doriens, un peuple originaire des régions danubiennes, d’envahir la Crète. Ils y apportent l’usage du fer, des temples et de l’incinération des morts. Ils y imposent une société du même type que celle qu’ils implantent à Sparte à la même époque. Leurs descendants gardent ensuite le contrôle politique et militaire de l’île tandis que les anciens Crétois sont marginalisés. Mais le commerce et la navigation reprennent de plus belle. Au VIIIe et VIIe siècle av. J.-C., l’île participe même à l’élan colonisateur qui parcourt tout le monde grec : elle fonde des cités en Sicile, Italie, Gaule.
Mais dès le siècle suivant, la Crète est concurrencée en mer par les cités-états grecques telles qu’Athènes ou Milet. De plus, elle devient la proie de querelles internes qui ne cessent plus jusqu’à la conquête romaine. Les cités finissent par passer sous influence étrangère. Sparte, la Macédoine d’Alexandre le Grand et de ses descendants, l’Égypte et même Rhodes dominent tour à tour tout ou partie de l’île.
En – 74, les Romains commencent aussi à s’y intéresser. Il leur faut une dizaine d’années pour la conquérir. Son statut varie ensuite jusqu’à – 27, moment où Auguste l’associe à la Cyrénaïque, le nord de la Libye actuelle, pour former une nouvelle province sénatoriale. Elle a Gortyne, située au centre de la Crète, comme capitale. Des routes et des aqueducs y sont progressivement édifiés ainsi que des équipements urbains : prétoire, théâtre, forum… Mais les anciens sites ne sont pas été bouleversés. Les Romains semblent ne pas avoir touché aux « palais », peut être considérés comme des lieux sacrés.
La civilisation minoenne naît dans l’île vers 2600-2100 av. J.-C. quand arrivent des groupes de migrants venus d’Anatolie, en Turquie actuelle. Ils font entrer la Crète dans l’âge du bronze et permettent l’essor de relations entre elle et l’Asie Mineure.
Vers – 2000 apparaissent les premiers « palais » : Knossos, Phaistos et Malia. Ces gigantesques constructions richement décorées comprennent habitations, ateliers, entrepôts et sanctuaires organisés autour d’une grande cour. On ignore encore leur fonction exacte : résidence royale ? centre administratif ? commercial ? Tout cela à la fois ? Toujours est-il que ces « palais » subissent une série de catastrophes à partir de 1620 -1600 av. J.-C. On se demande toujours s’il s’agit de tremblements de terre ou d’incendies volontaires occasionnés par des guerres, par exemple. Vers – 1400, un ultime événement de ce type cause la chute de Knossos, le dernier « palais » encore debout. Les Mycéniens, un peuple du Péloponnèse, en profitent pour s’implanter en Crète et en prendre le contrôle. L’île devient une dépendance du continent pour de nombreux siècles.
L’incursion des Mycéniens est suivie de beaucoup d’autres. Dès – 1100, c’est au tour des Doriens, un peuple originaire des régions danubiennes, d’envahir la Crète. Ils y apportent l’usage du fer, des temples et de l’incinération des morts. Ils y imposent une société du même type que celle qu’ils implantent à Sparte à la même époque. Leurs descendants gardent ensuite le contrôle politique et militaire de l’île tandis que les anciens Crétois sont marginalisés. Mais le commerce et la navigation reprennent de plus belle. Au VIIIe et VIIe siècle av. J.-C., l’île participe même à l’élan colonisateur qui parcourt tout le monde grec : elle fonde des cités en Sicile, Italie, Gaule.
Mais dès le siècle suivant, la Crète est concurrencée en mer par les cités-états grecques telles qu’Athènes ou Milet. De plus, elle devient la proie de querelles internes qui ne cessent plus jusqu’à la conquête romaine. Les cités finissent par passer sous influence étrangère. Sparte, la Macédoine d’Alexandre le Grand et de ses descendants, l’Égypte et même Rhodes dominent tour à tour tout ou partie de l’île.
En – 74, les Romains commencent aussi à s’y intéresser. Il leur faut une dizaine d’années pour la conquérir. Son statut varie ensuite jusqu’à – 27, moment où Auguste l’associe à la Cyrénaïque, le nord de la Libye actuelle, pour former une nouvelle province sénatoriale. Elle a Gortyne, située au centre de la Crète, comme capitale. Des routes et des aqueducs y sont progressivement édifiés ainsi que des équipements urbains : prétoire, théâtre, forum… Mais les anciens sites ne sont pas été bouleversés. Les Romains semblent ne pas avoir touché aux « palais », peut être considérés comme des lieux sacrés.
Géographie
La Crète est une île située en Méditerranée entre la Grèce continentale et l’Afrique.
À l’époque minoenne, elle est une puissance maritime régionale. Ses habitants dominent le commerce de tout l’est et le sud de la Grèce. Ils vont chercher le cuivre à Chypre, l’or en Égypte, l’obsidienne dans les Cyclades et les échangent contre des céramiques, de l’huile, des bijoux. Puis ils les exportent jusqu’à la Gaule et l’Espagne. Là, ils achètent de l’étain qu’ils ramènent de l’autre côté de la Méditerranée.
Ce grand commerce est allié à une solide agriculture que permet un climat plus humide qu’aujourd’hui. Les Crétois produisent olives, raisins, céréales mais aussi amandes, safran, choux, aromates… Ils élèvent aussi un bétail varié et abondant.
Ces activités pâtissent des invasions qui se succèdent en Crète à partir de – 1400, même si elles connaissent encore quelques périodes fastes. Au VIe siècle av. J.-C., l’île connaît une grave crise interne et son économie s’effondre. De nombreux Crétois se livrent à la piraterie ou s’enrôlent comme mercenaires dans les armées extérieures jusqu’à la conquête romaine. La paix revient alors en Crète jusqu’à la fin de l’Antiquité et lui permet de retrouver un rôle commercial important dans l’empire.
À l’époque minoenne, elle est une puissance maritime régionale. Ses habitants dominent le commerce de tout l’est et le sud de la Grèce. Ils vont chercher le cuivre à Chypre, l’or en Égypte, l’obsidienne dans les Cyclades et les échangent contre des céramiques, de l’huile, des bijoux. Puis ils les exportent jusqu’à la Gaule et l’Espagne. Là, ils achètent de l’étain qu’ils ramènent de l’autre côté de la Méditerranée.
Ce grand commerce est allié à une solide agriculture que permet un climat plus humide qu’aujourd’hui. Les Crétois produisent olives, raisins, céréales mais aussi amandes, safran, choux, aromates… Ils élèvent aussi un bétail varié et abondant.
Ces activités pâtissent des invasions qui se succèdent en Crète à partir de – 1400, même si elles connaissent encore quelques périodes fastes. Au VIe siècle av. J.-C., l’île connaît une grave crise interne et son économie s’effondre. De nombreux Crétois se livrent à la piraterie ou s’enrôlent comme mercenaires dans les armées extérieures jusqu’à la conquête romaine. La paix revient alors en Crète jusqu’à la fin de l’Antiquité et lui permet de retrouver un rôle commercial important dans l’empire.